IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NINGYO
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IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NINGYO
J'ai entamé une recherche dont le but est d'identifier, dans les limites où les résultats peuvent avoir un rapport avec les intérêts manifestés sur ce site, c'est-à-dire, les poupées plus ou moins accessibles, qui sont des représentations mélangeant subtilement une part de réalisme et une part de poésie, les principaux styles qui cadrent le sujet.
Mon sujet est donc délimité: il s'agit, comme dans mes articles précédents, d'une catégories de poupées traditionnelles japonaises dites "Isho Ningyô", ou "poupées de costumes", cette appellation étant souvent, dans les recherches ou les identifications, sous-entendue, comme cachée derrière les dénominations que je cite plus loin.
Rubrique :
Japon – poupées traditionnelles décoratives et conventionnelles faites en matériaux divers.
Composition de base :
Corps = bois, carton, paille, papier.
Têtes = carton ou gofun recouvert de soie (identifiées « soie »), gofun, porcelaine.
Vêtements = « chirimen » (brocart japonais), autres tissus japonais à motifs de fleurs et d’oiseaux.
Fixées sur socle en bois laqué de diverses qualités, généralement peints en noir.
Désignations :
日本人形Oyama Ningyô – Ukiyo Ningyô –風俗人形Fuzoku Ningyô– 衣装人形Isho Ningyô – みゆき人形 Miyuki Ningyô – Kabuki Ningyô.
Les désignations qu’on trouve sur Internet semblent relever un peu de la fantaisie de ceux qui présentent les poupées, et ne constituent donc pas vraiment des sous-catégories, une poupée en particulier peut se retrouver désignée par une expression ou une autre, suivant le contexte : une Kabuki Ningyô est aussi une Isho Ningyô, voire une Miyuki Ningyô.
Personnages représentés :
On trouve toute une galerie de personnages connus de la tradition japonaise, ces poupées reprenant souvent, en trois dimensions, les thèmes des estampes « Ukiyo-e » : le parallèle est intéressant, car les estampes « Ukiyo-e », véritables Manga de l’époque (notre XIXè siècle) sont plus riches en information sur le sujet qu’elles représentent (plusieurs personnages dans un décor) que les poupées, et nous en apprennent donc plus sur le personnage représenté, que ne le fait la poupée.
Chacun des personnages peut se trouver sous forme de poupée dans chacun des différents « styles » : il existe des « Fuji Musumè » (sans doute le personnage Kabuki le plus représenté), dans le style « Nishi », comme dans le style « arrondi » et dans le style « élégance suprême ».
1. Théâtre Kabuki :
Fuji Musumè (la jeune fille à la glycine)– Yaegaki Hime (la princesse Yaegaki) Shio Kumi (la princesse qui porte de l’eau) – Kagamijishi (le « danseur lion ») - Shishi Gashira (la jeune fille au masque de lion) - Asazuma (la danseuse au tambour) .
Note: Asazuma Bune 浅妻船désignait la barque qui amenait les prostituées vers leurs clients, et dont on trouve une illustration dans les estampes du Genji Monogatari.
Pour les curieux : un site intéressant sur le Kabuki : http://www.kabuki21.com/
2. Scènes de la vie :
Hie Tsu Ki = la jeune femme qui pile du millet – « Learning » = l’étudiante : les représentations japonaises, notamment les « Ukiyo-e », servaient entre autres à rappeler aux jeunes femmes que les codes sociaux (vêtements, maquillages, coiffures, poses) étaient en vigueur même dans la vie quotidienne. Mais, aussi, les Japonais trouvent charmant de rappeler sous forme de poupées, des activités ou des normes sociales qu’on ne voit peut-être plus dans la vie réelle. Si les personnages des autres catégories sont des princes ou princesses, des nobles, des samouraïs ou des héros aux habits somptueux et compliqués, dans cette catégorie-ci, on trouve des personnages populaires, des représentations de femmes de condition modeste, aux vêtements plus simples.
3. Geishas :
Maïko = apprentie Geisha – Geisha – Oiran = Geisha d’un niveau supérieur – Oiran Tayu = Geisha du niveau le plus élevé. L’élément distinctif le plus évident est la coiffure. Les vêtements, voire les poses, sont aussi distinctifs et codifiés.
4. Autres :
Yuki Onna (« Snow Queen, la Reine des Neiges ), personnage d’un conte fantastique, elle porte (on s’en serait douté) une longue robe blanche qui, dans le cinéma fantastique japonais (Kaidan), abandonne tout formalisme pour lui donner l’air d’un fantôme. Les poupées « Yuki Onna » sont assez rares et beaucoup plus formelles que le personnage des films.
Higasa 赤井(la jeune femme à l’ombrelle), fait référence à la danse « Higasa Odori » d’Okinawa (Ryukyu), inspirée des spectacles donnés autrefois lors de la visite des ambassadeurs chinois. Curieusement, le personnage de la jeune femme à l’ombrelle est plus souvent représentée habillée comme une princesse du Kabuki qu’en costume d’Okinawa, fort différent et plus proche des costumes chinois.
Les « styles de têtes » :
Il est intéressant de savoir que l'artisanat japonais de la poupée pratique depuis fort longtemps une forme de "division du travail", les différentes parties d'une même poupée étant réalisées par des maîtres-artisans différents. On voit ainsi intervenir un "Maître des têtes", un "Maître des mains et des pieds", un "Maître des corps et des poses", un "Maître des costumes". Cette pratique n'était peut-être pas suivie partout, mais la fabrication des poupées auxquelles je m'intéresse ici est restée une activité artisanale entièrement manuelle, et il y règne donc toujours une très forte idéologie de la maîtrise, telle qu'elle devait exister chez les artisans en France sous l'Ancien Régime. Cela explique que la plupart des poupées, même parmi les plus belles, soient restées des créations anonymes. Mais cela nous donne aussi une piste de recherche.
Au-delà des grandes catégories de poupées traditionnelles japonaises dont j’ai déjà parlé dans un autre article, si on s’intéresse à plus de détail à propos des poupées de cette catégorie-ci, la meilleure solution, voire la seule, reste alors de se baser sur la méthode de fabrication mentionnée plus haut, et à décrire le style de la poupée à travers les œuvres d’artisans spécialisés.
D’une manière générale, les vêtements et les poses sont plus conventionnels, codifiés, que les visages et les têtes. Sur base d’une documentation photographique de qualité variable, le meilleur critère de définition de « styles » de poupées Isho Ningyô est donc le style du visage.
Je mentionne ici ceux que je trouve intéressants. Remarquons que, comme il s’agit ici de poupées traditionnelles, la créativité de l’artiste s’exprime toujours dans les limites canoniques de la beauté traditionnelle de la femme japonaise : visage blanc, lèvres vermillon, sourcils hauts et bien marqués.
En ce qui concerne la valeur des poupées, leur état est primordial, car elles sont toutes difficiles, voire impossibles à restaurer, parce que ce qui est abîmé dans ces poupées, les vêtements, la tête ou la coiffure, est presque toujours irréparable.
1. Le « style Nishi » :
Caractéristique des réalisations de l’entreprise « Nishi & Co LTD Dolls » qui fut célèbre dans les années 1960 : Les têtes sont recouvertes de soie, leur forme assez allongée aux traits généralement peu marqués leur donne l’aspect de femmes adultes à l’expression évasive. Les yeux sont peints.
Ce style a été utilisé pour des poupées de toutes sortes, de très belles et authentiques Nishi d’une valeur moyenne (généralement vers les 200 ou 300 dollars), d’autres qui semblent bien être des imitations, parfois charmantes mais moins soignées, qu’on peut trouver entre 30 et 50 dollars suivant l’élégance et l’état.
Un cas particulier : la « courtisane » Nishi de Jean-Marc Paoli (http://www.jeanmarcpaoli.com/courtisane/courtisane.html) : S’il n’affirmait pas lui-même que c’est une Nishi, ou si elle n’avait pas le visage en soie, je la classerais dans les « élégance suprême ». La confusion règne en ce qui concerne l’identification des poupées Nishi, car la marque semble avoir été apposée par une simple étiquette collée – qui se décolle donc facilement pour aller se coller ailleurs, et apparemment, soit l’entreprise « Nishi & Co LTD » a fabriqué des poupées de qualités fort diverses, soit il y a pas mal d’imitations : les différences entre deux poupées annoncées comme « Nishi » sont parfois si énormes qu’elles me rendent perplexe. Voire consterné par l’énormité des erreurs qu’il m’est arrivé de lire sur des sites non japonais. Un expert fiable et internationalement reconnu, toutefois : Alan Scott Pate (http://www.antiquejapanesedolls.com/).
Ci-dessus, à gauche, une Nishi, et à droite, vraisemblablement une « imitation » de Nishi (à moins que Nishi ait fabriqué des poupées de qualités fort différentes). Illustration en haut de l’article : une « Oiran », qu’on reconnaît à sa coiffure dont les multiples peignes et bâtonnets disposés avec art forment un motif intéressant et compliqué. Elle est assez sympa, mais il en existe de plus belles : voir la « Oiran Tayu » de la collection de Jean-Marc Paoli (http://www.jeanmarcpaoli.com/oriandoll/orian.html). Reproduire la coiffure d’une « Oiran » est un art qui ne s’exerce que sur les grandes poupées soignées et de grande valeur. La « Nishi » représentée ici est la seule « Oiran » en poupées « moyennes » que j’aie vue.
2. Le style "visage rond » :
"Higasa", photo Teruyo Morita
Je n’ai pas encore trouvé l’artiste qui a créé ce style de tête, mais je cherche, car c’est celui de mes poupées, celles que je préfère : les têtes sont en gofun, avec un visage rond un peu enfantin, aux traits souvent nets et marqués, à l’expression vive et un peu ironique ou un peu triste suivant les variantes, dans presque tous les cas très vivante : leurs yeux vous regardent et vous jugent. Les yeux sont en verre.
Il en existe deux variantes : yeux grands ouverts, ou yeux à demi fermés.
On trouve ces poupées en trois tailles : grande (38 cm), moyenne (25 cm) et petite (20 cm). Les grandes sont soignées et bien détaillées, leur valeur est difficile à estimer : je n’ai pas vraiment de statistiques car on en trouve peu. Un cas particulier : la « fille aux origami » de la collection de Jean-Marc Paoli (http://www.jeanmarcpaoli.com/ningyo/origami.html): une « grande » particulièrement soignée et réussie . Les moyennes sont un peu moins rigoureuses dans le soin des détails, mais jolies en général, on peut, en patientant jusqu’à ce qu’une occasion se présente, les trouver entre 20 et 30 dollars. Parmi les petites, il y en a beaucoup qui sont moches et peu soignées, qui peuvent valoir 5 dollars si on se sent une âme de fabricant de poupées traditionnelles et qu’on a envie de les améliorer. Mais il y en a aussi, plus rarement, de très belles, comme ma petite « Fuji Musume ».
Ci-dessus, à gauche, « Fuji Musumè » en version « moyenne », et à droite, « Fuji Musumè » en version « petite ». La photo qui illustre l’article est « Higasa » en version « grande ».
3. Le style « élégance suprême » :
"Fuzoku Geisha", photo Teruyo Morita
En porcelaine, ces têtes sont des reproductions hyperréalistes de visages de femmes adultes d’une pureté et d’une élégance au-delà du réel. Ces poupées, quoique souvent anonymes, sont de véritables œuvres d’art vendues par des antiquaires, pour des prix qui varient suivant mes estimations, entre 800 et 1.500 dollars.
Difficile à dire, sur photos, si les têtes sont vraiment en porcelaine : je les croirais plus volontiers en gofun, et il me semble qu’il y a pas mal de sites de vente non japonais qui confondent.
On les trouve sous l’appellation américaine de « Geisha Dolls », ou sous l’appellation japonaise de « Fuzoku Ningyô » (poupées de pose), qui représentent l’élégance suprême, ou aussi des personnages historiques.
Ci-dessus, deux autres exemples du style que j’appelle « élégance suprême » : les têtes sont en porcelaine ( ?) et les yeux en verre. Ces trois photos proviennent de sites de vente sur Internet, je n’en sais pas plus actuellement, sinon que ce sont trois modèles d’Isho Ningyô parmi les plus belles, dont on retrouve régulièrement les visages sous de nombreuses « personnalités », généralement des Geishas ou des personnages historiques, plus rarement des Oiran et encore plus rarement des personnages Ukiyo.
4. Les « autres » et les marginales :
J’en ai trouvé une, une seule, œuvre vraiment originale qui ne s’apparente à aucun des styles que j’ai décrits : le personnage qu’elle représente est « Hie Tsu Ki », celle qui pile du millet (dans la série des représentations des rôles de la femme dans la vie quotidienne, elle tient un pilon et se trouve debout devant un mortier à piler), mais celle-ci a pour surnom « Miyuki Ningyô », « la poupée mystérieuse ».
Je ne sais rien de l’artiste qui l’a créée. Cette poupée au visage rond, aux traits fins d’un exotisme envoûtant, est certainement récente (environ 1980).
En espérant avoir suscité en vous, pour ces charmantes poupées, l'intérêt qu'elles, leurs créateurs et le peuple japonais qui les aime, méritent. Mon plus poignant regret est de n'avoir encore rien trouvé sur les artistes qui les ont créées, puis fabriquées. Mais ça viendra ... à suivre.
Mon sujet est donc délimité: il s'agit, comme dans mes articles précédents, d'une catégories de poupées traditionnelles japonaises dites "Isho Ningyô", ou "poupées de costumes", cette appellation étant souvent, dans les recherches ou les identifications, sous-entendue, comme cachée derrière les dénominations que je cite plus loin.
Rubrique :
Japon – poupées traditionnelles décoratives et conventionnelles faites en matériaux divers.
Composition de base :
Corps = bois, carton, paille, papier.
Têtes = carton ou gofun recouvert de soie (identifiées « soie »), gofun, porcelaine.
Vêtements = « chirimen » (brocart japonais), autres tissus japonais à motifs de fleurs et d’oiseaux.
Fixées sur socle en bois laqué de diverses qualités, généralement peints en noir.
Désignations :
日本人形Oyama Ningyô – Ukiyo Ningyô –風俗人形Fuzoku Ningyô– 衣装人形Isho Ningyô – みゆき人形 Miyuki Ningyô – Kabuki Ningyô.
Les désignations qu’on trouve sur Internet semblent relever un peu de la fantaisie de ceux qui présentent les poupées, et ne constituent donc pas vraiment des sous-catégories, une poupée en particulier peut se retrouver désignée par une expression ou une autre, suivant le contexte : une Kabuki Ningyô est aussi une Isho Ningyô, voire une Miyuki Ningyô.
Personnages représentés :
On trouve toute une galerie de personnages connus de la tradition japonaise, ces poupées reprenant souvent, en trois dimensions, les thèmes des estampes « Ukiyo-e » : le parallèle est intéressant, car les estampes « Ukiyo-e », véritables Manga de l’époque (notre XIXè siècle) sont plus riches en information sur le sujet qu’elles représentent (plusieurs personnages dans un décor) que les poupées, et nous en apprennent donc plus sur le personnage représenté, que ne le fait la poupée.
Chacun des personnages peut se trouver sous forme de poupée dans chacun des différents « styles » : il existe des « Fuji Musumè » (sans doute le personnage Kabuki le plus représenté), dans le style « Nishi », comme dans le style « arrondi » et dans le style « élégance suprême ».
1. Théâtre Kabuki :
Fuji Musumè (la jeune fille à la glycine)– Yaegaki Hime (la princesse Yaegaki) Shio Kumi (la princesse qui porte de l’eau) – Kagamijishi (le « danseur lion ») - Shishi Gashira (la jeune fille au masque de lion) - Asazuma (la danseuse au tambour) .
Note: Asazuma Bune 浅妻船désignait la barque qui amenait les prostituées vers leurs clients, et dont on trouve une illustration dans les estampes du Genji Monogatari.
Pour les curieux : un site intéressant sur le Kabuki : http://www.kabuki21.com/
2. Scènes de la vie :
Hie Tsu Ki = la jeune femme qui pile du millet – « Learning » = l’étudiante : les représentations japonaises, notamment les « Ukiyo-e », servaient entre autres à rappeler aux jeunes femmes que les codes sociaux (vêtements, maquillages, coiffures, poses) étaient en vigueur même dans la vie quotidienne. Mais, aussi, les Japonais trouvent charmant de rappeler sous forme de poupées, des activités ou des normes sociales qu’on ne voit peut-être plus dans la vie réelle. Si les personnages des autres catégories sont des princes ou princesses, des nobles, des samouraïs ou des héros aux habits somptueux et compliqués, dans cette catégorie-ci, on trouve des personnages populaires, des représentations de femmes de condition modeste, aux vêtements plus simples.
3. Geishas :
Maïko = apprentie Geisha – Geisha – Oiran = Geisha d’un niveau supérieur – Oiran Tayu = Geisha du niveau le plus élevé. L’élément distinctif le plus évident est la coiffure. Les vêtements, voire les poses, sont aussi distinctifs et codifiés.
4. Autres :
Yuki Onna (« Snow Queen, la Reine des Neiges ), personnage d’un conte fantastique, elle porte (on s’en serait douté) une longue robe blanche qui, dans le cinéma fantastique japonais (Kaidan), abandonne tout formalisme pour lui donner l’air d’un fantôme. Les poupées « Yuki Onna » sont assez rares et beaucoup plus formelles que le personnage des films.
Higasa 赤井(la jeune femme à l’ombrelle), fait référence à la danse « Higasa Odori » d’Okinawa (Ryukyu), inspirée des spectacles donnés autrefois lors de la visite des ambassadeurs chinois. Curieusement, le personnage de la jeune femme à l’ombrelle est plus souvent représentée habillée comme une princesse du Kabuki qu’en costume d’Okinawa, fort différent et plus proche des costumes chinois.
Les « styles de têtes » :
Il est intéressant de savoir que l'artisanat japonais de la poupée pratique depuis fort longtemps une forme de "division du travail", les différentes parties d'une même poupée étant réalisées par des maîtres-artisans différents. On voit ainsi intervenir un "Maître des têtes", un "Maître des mains et des pieds", un "Maître des corps et des poses", un "Maître des costumes". Cette pratique n'était peut-être pas suivie partout, mais la fabrication des poupées auxquelles je m'intéresse ici est restée une activité artisanale entièrement manuelle, et il y règne donc toujours une très forte idéologie de la maîtrise, telle qu'elle devait exister chez les artisans en France sous l'Ancien Régime. Cela explique que la plupart des poupées, même parmi les plus belles, soient restées des créations anonymes. Mais cela nous donne aussi une piste de recherche.
Au-delà des grandes catégories de poupées traditionnelles japonaises dont j’ai déjà parlé dans un autre article, si on s’intéresse à plus de détail à propos des poupées de cette catégorie-ci, la meilleure solution, voire la seule, reste alors de se baser sur la méthode de fabrication mentionnée plus haut, et à décrire le style de la poupée à travers les œuvres d’artisans spécialisés.
D’une manière générale, les vêtements et les poses sont plus conventionnels, codifiés, que les visages et les têtes. Sur base d’une documentation photographique de qualité variable, le meilleur critère de définition de « styles » de poupées Isho Ningyô est donc le style du visage.
Je mentionne ici ceux que je trouve intéressants. Remarquons que, comme il s’agit ici de poupées traditionnelles, la créativité de l’artiste s’exprime toujours dans les limites canoniques de la beauté traditionnelle de la femme japonaise : visage blanc, lèvres vermillon, sourcils hauts et bien marqués.
En ce qui concerne la valeur des poupées, leur état est primordial, car elles sont toutes difficiles, voire impossibles à restaurer, parce que ce qui est abîmé dans ces poupées, les vêtements, la tête ou la coiffure, est presque toujours irréparable.
1. Le « style Nishi » :
Caractéristique des réalisations de l’entreprise « Nishi & Co LTD Dolls » qui fut célèbre dans les années 1960 : Les têtes sont recouvertes de soie, leur forme assez allongée aux traits généralement peu marqués leur donne l’aspect de femmes adultes à l’expression évasive. Les yeux sont peints.
Ce style a été utilisé pour des poupées de toutes sortes, de très belles et authentiques Nishi d’une valeur moyenne (généralement vers les 200 ou 300 dollars), d’autres qui semblent bien être des imitations, parfois charmantes mais moins soignées, qu’on peut trouver entre 30 et 50 dollars suivant l’élégance et l’état.
Un cas particulier : la « courtisane » Nishi de Jean-Marc Paoli (http://www.jeanmarcpaoli.com/courtisane/courtisane.html) : S’il n’affirmait pas lui-même que c’est une Nishi, ou si elle n’avait pas le visage en soie, je la classerais dans les « élégance suprême ». La confusion règne en ce qui concerne l’identification des poupées Nishi, car la marque semble avoir été apposée par une simple étiquette collée – qui se décolle donc facilement pour aller se coller ailleurs, et apparemment, soit l’entreprise « Nishi & Co LTD » a fabriqué des poupées de qualités fort diverses, soit il y a pas mal d’imitations : les différences entre deux poupées annoncées comme « Nishi » sont parfois si énormes qu’elles me rendent perplexe. Voire consterné par l’énormité des erreurs qu’il m’est arrivé de lire sur des sites non japonais. Un expert fiable et internationalement reconnu, toutefois : Alan Scott Pate (http://www.antiquejapanesedolls.com/).
Ci-dessus, à gauche, une Nishi, et à droite, vraisemblablement une « imitation » de Nishi (à moins que Nishi ait fabriqué des poupées de qualités fort différentes). Illustration en haut de l’article : une « Oiran », qu’on reconnaît à sa coiffure dont les multiples peignes et bâtonnets disposés avec art forment un motif intéressant et compliqué. Elle est assez sympa, mais il en existe de plus belles : voir la « Oiran Tayu » de la collection de Jean-Marc Paoli (http://www.jeanmarcpaoli.com/oriandoll/orian.html). Reproduire la coiffure d’une « Oiran » est un art qui ne s’exerce que sur les grandes poupées soignées et de grande valeur. La « Nishi » représentée ici est la seule « Oiran » en poupées « moyennes » que j’aie vue.
2. Le style "visage rond » :
"Higasa", photo Teruyo Morita
Je n’ai pas encore trouvé l’artiste qui a créé ce style de tête, mais je cherche, car c’est celui de mes poupées, celles que je préfère : les têtes sont en gofun, avec un visage rond un peu enfantin, aux traits souvent nets et marqués, à l’expression vive et un peu ironique ou un peu triste suivant les variantes, dans presque tous les cas très vivante : leurs yeux vous regardent et vous jugent. Les yeux sont en verre.
Il en existe deux variantes : yeux grands ouverts, ou yeux à demi fermés.
On trouve ces poupées en trois tailles : grande (38 cm), moyenne (25 cm) et petite (20 cm). Les grandes sont soignées et bien détaillées, leur valeur est difficile à estimer : je n’ai pas vraiment de statistiques car on en trouve peu. Un cas particulier : la « fille aux origami » de la collection de Jean-Marc Paoli (http://www.jeanmarcpaoli.com/ningyo/origami.html): une « grande » particulièrement soignée et réussie . Les moyennes sont un peu moins rigoureuses dans le soin des détails, mais jolies en général, on peut, en patientant jusqu’à ce qu’une occasion se présente, les trouver entre 20 et 30 dollars. Parmi les petites, il y en a beaucoup qui sont moches et peu soignées, qui peuvent valoir 5 dollars si on se sent une âme de fabricant de poupées traditionnelles et qu’on a envie de les améliorer. Mais il y en a aussi, plus rarement, de très belles, comme ma petite « Fuji Musume ».
Ci-dessus, à gauche, « Fuji Musumè » en version « moyenne », et à droite, « Fuji Musumè » en version « petite ». La photo qui illustre l’article est « Higasa » en version « grande ».
3. Le style « élégance suprême » :
"Fuzoku Geisha", photo Teruyo Morita
En porcelaine, ces têtes sont des reproductions hyperréalistes de visages de femmes adultes d’une pureté et d’une élégance au-delà du réel. Ces poupées, quoique souvent anonymes, sont de véritables œuvres d’art vendues par des antiquaires, pour des prix qui varient suivant mes estimations, entre 800 et 1.500 dollars.
Difficile à dire, sur photos, si les têtes sont vraiment en porcelaine : je les croirais plus volontiers en gofun, et il me semble qu’il y a pas mal de sites de vente non japonais qui confondent.
On les trouve sous l’appellation américaine de « Geisha Dolls », ou sous l’appellation japonaise de « Fuzoku Ningyô » (poupées de pose), qui représentent l’élégance suprême, ou aussi des personnages historiques.
Ci-dessus, deux autres exemples du style que j’appelle « élégance suprême » : les têtes sont en porcelaine ( ?) et les yeux en verre. Ces trois photos proviennent de sites de vente sur Internet, je n’en sais pas plus actuellement, sinon que ce sont trois modèles d’Isho Ningyô parmi les plus belles, dont on retrouve régulièrement les visages sous de nombreuses « personnalités », généralement des Geishas ou des personnages historiques, plus rarement des Oiran et encore plus rarement des personnages Ukiyo.
4. Les « autres » et les marginales :
J’en ai trouvé une, une seule, œuvre vraiment originale qui ne s’apparente à aucun des styles que j’ai décrits : le personnage qu’elle représente est « Hie Tsu Ki », celle qui pile du millet (dans la série des représentations des rôles de la femme dans la vie quotidienne, elle tient un pilon et se trouve debout devant un mortier à piler), mais celle-ci a pour surnom « Miyuki Ningyô », « la poupée mystérieuse ».
Je ne sais rien de l’artiste qui l’a créée. Cette poupée au visage rond, aux traits fins d’un exotisme envoûtant, est certainement récente (environ 1980).
En espérant avoir suscité en vous, pour ces charmantes poupées, l'intérêt qu'elles, leurs créateurs et le peuple japonais qui les aime, méritent. Mon plus poignant regret est de n'avoir encore rien trouvé sur les artistes qui les ont créées, puis fabriquées. Mais ça viendra ... à suivre.
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Modifié en dernier par Svejk le 21 janv. 2012, 21:32, modifié 1 fois.
Když víte, co nevíte, pak jste moudrý
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Merci de nous faire partager tes recherches sur ces jolies poupées.
Beaucoup à lire, beaucoup à apprendre.
Je suis allée aussi visiter le lien que tu as mis, c'est un enchantement.
Beaucoup à lire, beaucoup à apprendre.
Je suis allée aussi visiter le lien que tu as mis, c'est un enchantement.
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
C'est vrai , et comme les liens donnés dans l'article précédent, très dangereux .... pour mon porte monnaie.
D'une façon plus concrète est ce que tu pourrais donner quelques exemples à partir de photos
prises sur les sites de ventes. Celles-ci sont libres de droit. Je ne voudrais pas mettre au musée
de photo de la collection Paoli , à moins qu'on ait un accord de sa part. De plus il faut que les poupées présentées soient accessibles financièrement .
D'une façon plus concrète est ce que tu pourrais donner quelques exemples à partir de photos
prises sur les sites de ventes. Celles-ci sont libres de droit. Je ne voudrais pas mettre au musée
de photo de la collection Paoli , à moins qu'on ait un accord de sa part. De plus il faut que les poupées présentées soient accessibles financièrement .
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
C'est ce que j'ai déjà fait, puisque sept des photos qui illustrent mon article proviennent de sites de vente.Parsifal a écrit :C'est vrai , et comme les liens donnés dans l'article précédent, très dangereux .... pour mon porte monnaie.
D'une façon plus concrète est ce que tu pourrais donner quelques exemples à partir de photos
prises sur les sites de ventes. Celles-ci sont libres de droit. Je ne voudrais pas mettre au musée
de photo de la collection Paoli , à moins qu'on ait un accord de sa part. De plus il faut que les poupées présentées soient accessibles financièrement .
D'autre part, je ne sais pas d'où vient la rumeur selon laquelle les photos publiées sur les sites de vente seraient libres de droits: elles sont, comme les autres, propriété de leur auteur.
Mais, demander l'autorisation des auteurs de photos publiées sur les sites de vente est impossible: on ne connaît jamais l'auteur, et j'ai déjà essayé de demander sur les sites: on ne me répond pas.
Qu'est-ce qu'on risque ? Pas grand chose, à mon avis: si on élimine du débat les gens ou les entreprises à qui ça fait plaisir qu'on publie leurs photos, pour ne garder que ceux qui risquent de rouspéter, le seul risque à mon avis serait qu'on soit obligés de retirer la photo. Sauf dans trois cas: (1) celui où on ferait perdre beaucoup d'argent à l'auteur en publiant sa photo, (2) celui où nous gagnerions beaucoup d'argent en publiant la photo, mais là on sait que ce n'est pas le cas, et (3) si on "pique" une photo à un photographe professionnel. Donc, ne jamais re-publier une photo trouvée sur "Flickr" ou autre site du même genre: toujours mettre un lien vers la publication d'origine. C'est ce que j'ai fait avec la photo de la BJD et avec celles de Jean-Marc Paoli.
Pour le reste, je me couvre par le "Droit de citation":
La convention de Berne (article 10, 1°) autorise les citations, mais sans en donner de définition très précise (ce qui signifie, en langage juridique, qu'on doit consulter la jurisprudence) :
« Sont licites les citations tirées d’une œuvre, déjà rendue licitement accessible au public, à condition qu’elles soient conformes aux bons usages et dans la mesure justifiée par le but à atteindre, y compris les citations d’articles de journaux et recueils périodiques sous forme de revues de presse. »
Les photos que je publie sont donc, soit les miennes, soit des "citations", dans la mesure où:
1. Ce ne sont pas les photos entières, mais des découpes ou des montages qui illustrent mes articles;
2. Leur publication est indispensable au "but à atteindre" par l'article;
3. Je ne fais pas de tort à l'auteur en la publiant (conforme aux bons usages): je devrais, en principe, citer l'auteur, je le fais chaque fois que je parviens à savoir qui c'est.
C'était la partie "avis du prof de Droit"
Pour l'autre partie de ta question, les exemples, j'ai supposé que tu voulais parler d'exemples des personnages représentés, c'est un des principaux éléments d'intérêt de ces poupées.
J'ai bien envie de le faire, mais ça demande un boulot considérable, que je n'ai pas le temps d'accomplir pour le moment, d'autant que je ne voudrais pas trahir les traditions et la culture japonaises en essayant de les vulgariser. Tout ce que j'ai écrit et montré jusqu'à présent a fait l'objet d'une documentation minutieuse et de recoupements nombreux, et malgré tout je crains d'avoir encore laissé passer des inexactitudes ou des erreurs d'interprétation: dans "nos" langues européennes, la relation signifiant - signifié n'est pas univoque. Il en va de même en japonais, mais dans la structure de la pensée japonaise, ces relations sont très différentes de ce qu'elles sont dans "nos" langues.
Je précise par un exemple: dans la tradition japonaise, la nature, et surtout les fleurs, les plantes, les jardins et les oiseaux, ont une importance symbolique même dans la vie quotidienne des gens modestes. Dans les contes et légendes, comme la bienséance dans l'écriture veut qu'on ne désigne pas le personnage dont on parle par son patronyme, il (ou elle) est désigné, soit par son titre, soit par une expression relative à un élément de la nature (fleur, arbre, matin ou soir, saison), dont une des significations symboliques est d'ailleurs souvent le titre ou le rang social du personnage. Par exemple, la couleur qui va du mauve au violet est symbole de noblesse, de rang social élevé. D'où la glycine et le paulownia. Les autres significations ayant trait au caractère du personnage, ou à sa réputation.
De tout cela, les poupées japonaises sont une illustration, une représentation d'autant plus exacte que la poupée est grande, élaborée et soignée. Ou plutôt, ce serait l'inverse: ce sont les poupées qui représentent le mieux ces valeurs culturelles qui sont la quintessence de l'Art.
Par exemple: les motifs du tissu du "Furisode" (équivalent du kimono, mais en version élaborée à manches très larges, pour les jeunes femmes), du "Hakama" (manteau en forme de cape porté aussi bien par les hommes que par les femmes), les fleurs du "Kanzashi" (parure de coiffure faite de fleurs artificielles, principalement portée par les "Maiko" = apprenties Geishas), signifient toute une palette de conventions, d'intentions ou d'émotions à qui sait les lire. Les "Maiko" doivent apprendre à concevoir leur "Kanzashi" différemment suivant les saisons.
Les plus belles poupées sont conçues dans le respect de ce "discours vestimentaire". J'ai tendance à penser que ces codes sont si complexes, et parfois tellement anciens, que les Japonais actuels eux-mêmes doivent avoir du mal à tout savoir. Ce qui expliquerait le rôle important de la poupée comme "aide-mémoire de la culture traditionnelle" dans la société japonaise, quand on sait l'importance que les Japonais, comme la plupart des autres peuples, accordent aux traditions qui font leur identité.
A propos des poupées, donc, il y a celles qui ont de l'importance dans la société japonaise, puis il y a les "autres", celles qui depuis plus d'un siècle sont destinées aux touristes friands de souvenirs exotiques, qui n'approfondiront pas leur connaissance de la culture japonaise au-delà de l'exotisme de surface, l'important étant que "ça ait l'air japonais".
Parmi ces dernières, il y en a beaucoup de très jolies, car leur conception elle-même reste un art: les petites "visage rond" dont je publierai des photos dès que j'aurai eu la possibilité d'en faire, sont pour la plupart dans cette catégorie.
Donc, pour donner et illustrer des exemples de représentations par des poupées, des traditions et des personnages des histoires du Japon, tout dépend du niveau auquel on se place: si on veut être rigoureux, il faut se baser sur les grandes et belles, celles que j'ai classées sous la rubrique "élégance suprême". Elles sont hors de prix: contre des prix de 800 à 1.500 dollars, on peut s'attendre à de l'authenticité.
Pour ce qui est des autres, le propos est limité à l'art de leur conception - qui est par ailleurs aussi un sujet intéressant, voir la "mystérieuse" qui continue de m'intriguer - à leur simple beauté de poupées, leur élégance, et aux quelques éléments symboliques de base du personnage qu'elles représentent, voire aussi à savoir d'où elles viennent.
Voilà. Désolé d'avoir été un peu long, mais j'ai trouvé ça intéressant, et puis, c'est toi qui m'as provoqué !
A suivre ... c'est loin d'être fini !
Modifié en dernier par Svejk le 21 janv. 2012, 15:39, modifié 1 fois.
Když víte, co nevíte, pak jste moudrý
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Ton avatar me fait peur, bon ça c'est fait, ...........
mais j'adore tes articles
mais j'adore tes articles
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
S'il te fait peur, c'est peut être parce que tu ne connais pas: va voir dans la Bibliothèque:Marraine a écrit :Ton avatar me fait peur, bon ça c'est fait, ...........
mais j'adore tes articles
Bibliothèque/Histoire et Anatomie de la poupée/Historique
Tu cliques sur la flèche latérale droite jusqu'à la fiche "Historie Svejka".
Puis, tu viens me dire ce que tu en penses (mais c'est "hors sujet" dans ce fil-ci, donc tu me l'envoies par MP).
Pour le moment, je n'ai pas de meilleur avatar .. puis, j'aime bien celui-ci.
Merci pour mes articles. J'en ai encore en réserve !
Když víte, co nevíte, pak jste moudrý
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Oui c'est bien ce que je t'ai demandé. Cela peut prendre du temps sans doute, mais il y sur ce forum l'espace nécessaire pour présenter ce travail, et nous avons le temps.
Ne perd pas de vue cependant que les lecteurs du forum doivent pouvoir en apprendre un peu plus sur des poupées qu'ils peuvent avoir chez eux (comme ma petite maman au parapluie) et pas seulement admirer d'inaccessibles merveilles .
Ne perd pas de vue cependant que les lecteurs du forum doivent pouvoir en apprendre un peu plus sur des poupées qu'ils peuvent avoir chez eux (comme ma petite maman au parapluie) et pas seulement admirer d'inaccessibles merveilles .
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
J'avais bien compris, et je partage cet avis. C'est pour cela que j'attends, parfois, de voir quelles seront les réactions à un de mes articles, pour décider de continuer dans la voie.Parsifal a écrit :Oui c'est bien ce que je t'ai demandé. Cela peut prendre du temps sans doute, mais il y sur ce forum l'espace nécessaire pour présenter ce travail, et nous avons le temps.
Ne perd pas de vue cependant que les lecteurs du forum doivent pouvoir en apprendre un peu plus sur des poupées qu'ils peuvent avoir chez eux (comme ma petite maman au parapluie) et pas seulement admirer d'inaccessibles merveilles .
Když víte, co nevíte, pak jste moudrý
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Bonjour. Je suis nouvelle sur le site et je n'ai pas tout "visité". Je découvre cette partie du forum et j'ai lu avec avidité les articles sur les poupées japonaises. C'est très interressant, merci de nous faire profiter de ces éléments. Dans ma collection, je dois avoir une ancienne poupée Japonaise : il faut que je la re-cherche, pour regarder les détails de sa tête et de sa tenue.
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Bienvenue à toi sur ce site et ce forum, Nadia.
Je trouve que c'est une excellente idée d'aller retrouver cette poupée japonaise que tu as peut-être dans ta collection.
Dans l'univers prolifique des poupées japonaises où il faut délimiter le propos, sous peine de se retrouver à réécrire toute l'Histoire du Japon, j'ai choisi pour mes articles et commentaires, un seul type de poupées, celles précisément qui peuvent se retrouver dans nos collections, et qui se classent, pour faire simple, dans les "Isho Ningyô", ou "Oyama Ningyô".
J'ai encore quelques articles en manque de poupées: j'aimerais bien les illustrer par des images de poupées que les membres du forum possèdent, plutôt que par des photos prises sur Internet.
D'autant que les poupées de ce style vraiment intéressantes par leur relation avec le Japon traditionnel (ou même le Japon actuel), ne sont pas aussi faciles à trouver qu'on pourrait le croire.
Donc, je vais suivre ton idée, et même faire passer le message auprès des autres membres: toute information, toute photo, à propos d'une poupée japonaise que vous possédez m'intéresse, dans le but de créer une nouvelle partie du musée sur ce sujet.
Il serait intéressant d'ouvrir un nouveau post dans le forum pour transmettre ces infos: .. l'avantage de les poster sur le forum, c'est que d'autres membres peuvent aussi donner un avis intéressant et qu'on aboutit à compléter les infos par la discussion.
Ceci dit, les poupées japonaises d'un autre genre ou d'un autre style m'intéressent aussi, comme tout ce qui se rapporte au Japon, mais comme je suis loin d'être un spécialiste "poupées" (mon domaine serait plutôt les figurines), je sais que d'autres membres du forum sont bien plus capables que moi de faire des commentaires intéressants sur, par exemple, les "Ichimatsu Ningyô", assez proches dans leur forme et leur construction, des poupées européennes, ou encore, des poupées mannequins, des Takara Blythe ou des BJD inspirées de personnages de mangas, qui ont aussi leur place (parmi des tas d'autres) dans le monde des poupées japonaises.
Je trouve que c'est une excellente idée d'aller retrouver cette poupée japonaise que tu as peut-être dans ta collection.
Dans l'univers prolifique des poupées japonaises où il faut délimiter le propos, sous peine de se retrouver à réécrire toute l'Histoire du Japon, j'ai choisi pour mes articles et commentaires, un seul type de poupées, celles précisément qui peuvent se retrouver dans nos collections, et qui se classent, pour faire simple, dans les "Isho Ningyô", ou "Oyama Ningyô".
J'ai encore quelques articles en manque de poupées: j'aimerais bien les illustrer par des images de poupées que les membres du forum possèdent, plutôt que par des photos prises sur Internet.
D'autant que les poupées de ce style vraiment intéressantes par leur relation avec le Japon traditionnel (ou même le Japon actuel), ne sont pas aussi faciles à trouver qu'on pourrait le croire.
Donc, je vais suivre ton idée, et même faire passer le message auprès des autres membres: toute information, toute photo, à propos d'une poupée japonaise que vous possédez m'intéresse, dans le but de créer une nouvelle partie du musée sur ce sujet.
Il serait intéressant d'ouvrir un nouveau post dans le forum pour transmettre ces infos: .. l'avantage de les poster sur le forum, c'est que d'autres membres peuvent aussi donner un avis intéressant et qu'on aboutit à compléter les infos par la discussion.
Ceci dit, les poupées japonaises d'un autre genre ou d'un autre style m'intéressent aussi, comme tout ce qui se rapporte au Japon, mais comme je suis loin d'être un spécialiste "poupées" (mon domaine serait plutôt les figurines), je sais que d'autres membres du forum sont bien plus capables que moi de faire des commentaires intéressants sur, par exemple, les "Ichimatsu Ningyô", assez proches dans leur forme et leur construction, des poupées européennes, ou encore, des poupées mannequins, des Takara Blythe ou des BJD inspirées de personnages de mangas, qui ont aussi leur place (parmi des tas d'autres) dans le monde des poupées japonaises.
Když víte, co nevíte, pak jste moudrý
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
J'ai fait des photos de ma poupée, mais quand je veux les déposer ici, elles sont refusées, pourtant je les ai réduites avec photofiltre, mais elles seraient apparement encore trop grandes.
Comment faire ? Je les dépose dans mon album perso et tu les récupères ??? sinon à quel taille faut il que je les réduise une nouvelle fois ???
Comment faire ? Je les dépose dans mon album perso et tu les récupères ??? sinon à quel taille faut il que je les réduise une nouvelle fois ???
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
ma poupée, mais j'ai été obligée de la réduire à 150 pixels, c'est vraiment petiot
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Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Je mets la mienne , enfin c'est celle de mon mari, ramenée du Japon en 1968 si mes souvenirs sont bons, je ne le connaissais pas à l'époque.........
C'est une boite à musique. La poupée est sale, je ne sais pas en quoi elle est, pour pouvoir la nettoyer sans l'abîmer....
Elle mesure 26cm sans le socle et la boite, et elle porte un casque sur son bras.
C'est une boite à musique. La poupée est sale, je ne sais pas en quoi elle est, pour pouvoir la nettoyer sans l'abîmer....
Elle mesure 26cm sans le socle et la boite, et elle porte un casque sur son bras.
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Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
Marraine> Est ce que tu pourrais faire des photos des détails, des vêtements, de la chose qu'elle porte sur le bras, de la coiffure et une vue arrière. Est ce qu'elle a des marquages
y compris des caractères japonais ?
Ce n'est peut être pas nécessaire de refaire la photo. Mais ta photo doit être grande
et tu peux peut être couper dedans des détails de 400 x 600 au lieu de réduire l'ensemble.
y compris des caractères japonais ?
Ce n'est peut être pas nécessaire de refaire la photo. Mais ta photo doit être grande
et tu peux peut être couper dedans des détails de 400 x 600 au lieu de réduire l'ensemble.
Re: IDENTIFICATION DES STYLES DE POUPEES JAPONAISES ISHO NIN
ouh là...............
je vais essayer pour toi Parsifal, mais suis pas bien douée
je vais essayer pour toi Parsifal, mais suis pas bien douée