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LINDA PIRULA (Espagne)
Posté : 14 juin 2012, 20:21
par Parsifal
Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
La mystérieuse entreprise qui fabriquait les Linda Pirula et sans doute Linda Carla avait un peu livré ses secrets.
On sait que Muñecas de Alba était l'entreprise de Carlos Hernandez de Alba y Gomez (avec un accent sur le o de Gomez)
Les souvenirs de Dhélène remontaient aux années 50.
Je viens de découvrir qu'elle est sans doute bien plus ancienne.
Le 1° février 1935 Carlos Hernandez de Alba dépose à Paris un brevet concernant :
"Un dispositif pour prendre les liquides et les évacuer postérieurement, destiné aux poupées."
Carlos Hernandez de Alba est noté "résident en Espagne".
En février il dépose le même brevet de poupée buveuse en Allemagne et en Suisse.
Les suisses plus méticuleux précisent qu'il habite à Valence
En 1952 , en Espagne nous retrouvons Carlos Hernandez de Alba y Gomez domicilié à Valence 26 place du Caudillo.
Tout au long des années 50 60 70 il dépose des brevets concernant les poupées et la "jugueteria" en général.
Limiter cette entreprise aux seules Linda Pirula parait donc de plus en plus incertain.
J'ai du mal à imaginer un petit "muñequero" déposer en 1935 , des brevets à Paris à Berne
et à Berlin. Cela suppose une certaine dimension qui colle mal avec le fabriquant des poupées
pour touristes qui colle lui à la peau . Même si les Pïrula sont de très belles
poupées souvenir. Etait il prospère dans les années trente et la guerre civile l'aurait il affaibli?
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 14 juin 2012, 22:16
par 3dhelene
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 15 juin 2012, 01:25
par Wendy
Parsifal a écrit :Limiter cette entreprise aux seules Linda Pirula parait donc de plus en plus incertain.
Peut-être, d'autant plus que les Linda Pirula sont en polystyrène et ne sont donc pas antérieures aux années 50... bien que 3Dhélène nous parlait d'une Linda Pirula ou d'une poupée très proche en composition...
Mais réfléchissons :
La poupée représentée sur le dessin du brevet est un bébé buveur-mouilleur et n'a donc rien à voir avec les poupées que nous connaissons de la Maison Munecas de Alba.
Ce qui me chiffonne, c'est que l'on ne connaît absolument pas d'autre poupée de cette marque. Il me semble que si la marque existait auparavant, on devrait au moins trouver différents exemplaires.
Maintenant, ce monsieur était peut-être un génial inventeur passionné par les poupées, ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'il en fabriquait.
Peut-être travaillait-il pour un fabricant de l'époque ? Il se serait sur le tard décidé à fabriquer ses propres poupées, ou alors, c'est peut-être son fils (homonyme) qui, contaminé par les poupées, aurait décidé de se lancer dans la fabrication dans les années 50 ? Et ceci en "utilisant" (je ne dis pas que c'est une copie, mais la chose reste à prouver) les moules de la poupée Muguette de Bella, car il ne faut pas oublier ce détail !
Autre hypothèse : sa fabrique de poupées portait un autre nom auparavant. Mais alors, pourquoi un seul modèle de poupée (connu au départ, et seulement deux ou trois par la suite) et pourquoi justement celui-là ? Il aurait dû disposer d'autres moules dans ce cas...
Troisième hypothèse (et c'est celle que je privilégie) : Munecas de Alba n'est pas un fabricant de poupées, mais un habilleur... je crois que nous n'avons jamais pensé à cette solution toute simple. N'oublions pas que ces poupées ne sont pas marquées, elles portent juste une étiquette au poignet. Cette hypothèse me semble d'autant plus probable, qu'ils ont proposé des poupées-objets, dans le style tirelire ou boîte à musique, ce qui n'est pas vraiment une création habituelle des fabricants de poupées.
Évidemment, cela ne nous dit pas qui fabriquait les poupées... Mais il se peut qu'elles aient été fabriquées par une autre firme espagnole d'après les moules Bella (ou des moules en tout cas très semblables). Mais dans ce cas, celà n'a pas vraiment d'importance, car on se soucie peu de savoir qui fabrique les poupées utilisées par les habilleurs...
Et ceci n'empêche pas Monsieur Carlos Hernandez d'être par ailleurs un inventeur dans le domaine des poupées.
Ceci dit, si j'ai bien compris le dessin du brevet, il s'agit d'une poupée qui boit, qui garde le liquide et puis qui le restitue par le bas quand on l'a décidé... au moyen d'un robinet (8). C'est assez génial, je ne connais aucune poupée qui fasse ça ! Trouvons la firme espagnole qui a proposé ce genre de poupée (si elle a été créée) et nous saurons peut-être pour qui Monsieur Hernandez travaillait (le cas échéant)...
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 15 juin 2012, 07:07
par Parsifal
Je ne suis pas convaincu.
Selon les collectionneuses espagnoles certaines boites de Pirula des années 50 portent le
nom de Carlos H de Alba.C'est d'ailleurs en trouvant la signification de ce H (grâce à Dhélène)
que j'avais pu trouver le premier brevet pour des yeux "oscillantes" déposé en Espagne 1960.
Carlos de Alba brevète également des mouvements d'engrenages pour jouets (pas seulement
des poupées) dans les années 50 . Je pense que c'est un fabricant. Il ne faut pas oublier
la couronne dans le losange que portent les Linda Carla et Hawaiana.
Et en encore une fois c'est surprenant de voir dans les années 30 un fabricant espagnol
déposer des brevets hors de son pays.
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 16 juin 2012, 09:26
par 3dhelene
La multiplicité des idées reflexions-réactions-hypothèses-
permet de balayer un secteur de recherche.
L’échange, indispensable , fondamental , pour pouvoir cogiter.
Et refuser/réfuter , fait partie de la recherche.
Si on n’a pas cette occasion de réagir en disant non,
on risque d’oublier une piste.
Ici , wendy, pour moi c'est l’occasion de réfuter le contenu de ton post.
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 16 juin 2012, 09:36
par 3dhelene
Carlos Hernández de Alba (H. de Alba) ----
nous apparait maintenant sous une autre facette
comme un Inventeur actif
------
-> qui a utilisé ses brevets ?
-> les a-t- on utilisés ?
-> les a-t-il, lui, utilisé en Espagne ?
-----
Esp. annees 30 = misère. Seul mecanisme qui me soit apparu : les marcheuses.
Mais, Allemagne, France:
pays ou on produit encore des pp gde qualité/cheres :
>> logique qu’il aille là-bas.
--------
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 16 juin 2012, 16:14
par Wendy
3dhelene a écrit :La multiplicité des idées reflexions-réactions-hypothèses-
permet de balayer un secteur de recherche.
L’échange, indispensable , fondamental , pour pouvoir cogiter.
Et refuser/réfuter , fait partie de la recherche.
Si on n’a pas cette occasion de réagir en disant non, on risque d’oublier une piste.
Ici , wendy, pour moi c'est l’occasion de réfuter le contenu de ton post.
Tout cela est bien théorique 3Dhélène, personnellement, je pense que le meilleur moyen de ne négliger aucune piste est d'émettre des hypothèses, aussi farfelues soient-elles !
Et maintenant, dire non n'est pas suffisant, pour réfuter des hypothèses, il faut des arguments...
Mes hypothèses sont basées sur les données que nous avons actuellement, c'est-à-dire :
- . Seulement deux ou trois modèles connus de petites poupées non marquées (et un modèle plus grand et marqué, mais très rare), datant toutes des années 50, 60 et plus tard, et toutes en matières plastiques.
- . Des poupées principalement en costumes (de très bonne qualité), avec une étiquette en carton au poignet, comme la plupart des poupées régionales et folkloriques des habilleurs de l'époque et une boîte personnalisée.
- . Une poupée principale (Linda Pirula) qui semble être un modèle "copié" chez Bella.
Ces trois premiers points font indiscutablement penser à un habilleur, je pense par exemple à une entreprise comme Gama en France, qui utilisait des poupées Clodrey-Polyflex, non marquées ou marquées, mais qui a aussi proposé des poupées marquées à son propre nom et fabriquées par Clodrey. Beaucoup de collectionneurs pensent encore que Gama est un fabricant de poupées...
D'autre part :
- . Un Carlos Hernandez, qui dépose des brevets dès les années 30 et dont on retrouve le nom sur les boîtes de certaines de ces poupées (mais est-ce le même personnage ?)
- . Des brevets qui ne correspondent pas à ces poupées (dont certains antérieurs), mais qui concernent des poupées à système que nous n'avons jamais rencontrées (ont-elles jamais vu le jour ??)
Ces deux points font penser à un inventeur indépendant ou travaillant pour un (ou des) fabricant(s) de poupées, mais ils ne prouvent en rien que ce monsieur était lui-même fabricant et avait sa propre entreprise dès les années 30.
Et enfin :
- . L'absence totale de poupées ou de documentation quelconque, ou même de vague mention d'existence possible de poupées "de Alba" avant l'arrivée de Linda Pirula dans les années 50.
Ce qui semble bien mettre en doute l'existence de "Munecas de Alba" avant les années 50. Ceci ne veut pas dire que ce Carlos Hernadez n'était pas à notre insu éventuellement propriétaire d'une fabrique de poupées connue sous un autre nom...
Tout ceci est donc basé sur nos connaissances actuelles - qui sont ici, je pense, toutes prises en compte - et ne peut être réfuté sans arguments...
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 18 juin 2012, 08:44
par Parsifal
Quelques idées :
Sur les boites il s'agit bien de Carlos H de Alba y Gomez. Domicilié à Valence.
Fils de Mr Hernandez de Alba et de Mme Gomez. L'avantage des noms espagnols est qu'il
contiennent des éléments généalogiques
Nous avons non pas un mais des brevets entre 1935 et 1975. J'en ferai la liste
exhaustive. c sont des brevets d'amélioration pour la fabrication des poupées , et aussi
des brevets de mouvements pour l'industrie du jouet.
Linda Carla est en carton piedra , elle n'est pas des années 60 . Avant que nous ayons
fait le rapprochement avec Pirula personne ne soupçonnait que Carla soit une Alba. Elle
était donnée comme une Icsa en dépit du marquage totalement contradictoire avec cette marque .
La situation très particulière de l'Espagne qui connait une guerre civile dévastatrice.
Nous avons peu d'infos sur les années antérieures à 1940, et on trouve assez peu de poupées anciennes sur les sites de ventes (Pagès années 20 mais c'est bien tout là) .
Carlos de Alba comme Mme Coelho ou Carmen Cervera n' a peut être vécu que sur 2 ou trois
modèles (Mariquita Perez et Juanin pour Coellho (25 ans) Gisela et ... (je ne sais plus) pour Cervera.
Enfin toutes les inventions ne donnent pas lieu à application. Claude Réfabert dépose en
1955 le brevet d'une boite à meuh qui à ma connaissance n' a pas vue le jour . La buveuse
de 1935 n'est peut être restée qu'un croquis.
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 18 juin 2012, 09:06
par Edith
Wendy , Parsifal
je ne peux que dire chapeau bas devant tant d'érudition !
merci à vous pour toutes ces infos ,c'est passionnant de vous lire
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 18 juin 2012, 18:38
par Wendy
J'ai traduit l'article que Parsifal nous avait un jour apporté :
Article de Nuria Simon à propos de la collection de Ana Maria Brix.
LINDA PIRULA
Cette petite poupée au nom curieux et aux yeux riboulants est une des rares à avoir bien résisté à l’épreuve du temps. Créée dans les années 50, il est encore possible d’en trouver en boîte et en très bon état. Linda Pirula était et reste une poupée très populaire.
Linda Pirula a été créée à Valence par les frères de Alba, au début des années 1950; sur certaines boîtes, on peut lire Carlos H. de Alba y Gomez. Comme pour toutes les poupées espagnoles anciennes, dont Linda Pirula ne serait pas la moindre, il y a peu d'information à leur sujet. Pas de trace écrite, pas de catalogues, il est donc très difficile d'écrire sur ce sujet. Nous devons recourir à des collectionneurs pour obtenir certaines informations, et c'est ce que nous avons fait en consultant Ana Maria Briz, une bonne amie de Valence qui détient une grande collection de ces poupées. Ana rappelle que lorsqu’elle était enfant, il y avait à Valence un magasin sur le coin de la rue du Couvent de Santa Clara et de la rue Ruzafa – aujourd’hui appelée Rue Colon - une rue commerçante typique dans les années 60. L'exposition des poupées se trouvait principalement à l'intérieur du magasin que les frères tenaient dans la ville : les poupées étaient exposées sur des étagères et l'acheteur pouvait choisir celles qu’il préférait. Ana se souvient surtout de la vitrine joliment décorée en fonction des occasions : chaque saison, elle était différente. Lors des Fallas de Valence les poupées portaient des falleras et certaines étaient habillées pour présenter les offrandes de fleurs à la Vierge, avec des rameaux et des mantilles blanches ; en mai, elles étaient vêtues en communiantes, et à Noël avec les tenues typiques de l'époque. Ana se souvient encore de les avoir regardées avec fascination.
Linda Pirula mesure 25 cm et les premières étaient fabriquées en matière plastique, souvent confondue avec le celluloïd, mais il s’agit d’un matériau plus dur et plus lourd. La matière plastique a commencé à être utilisée dans les années 1950 pour la fabrication des poupées, ce qui a représenté un énorme avantage pour les fillettes car elles pouvaient alors laver leurs poupées sans risque que celles-ci se détruisent. Beaucoup de petites filles de l’époque possédaient par exemple des poupées en carton qui si elles étaient oubliées par inadvertance à l’extérieur en temps de pluie se retrouvaient complètement détruites, ce qui a causé de nombreux drames. A cette époque, les poupées de carton étaient aussi les seules poupées que la plupart des fillettes pouvaient se voir offrir. La matière plastique est plus rigide au toucher et plus solide que le celluloïd, et sa couleur est plus foncée que celle du celluloïd qui est, elle, plus orangée.
Les premières poupées Linda Pirula portaient des perruques de cheveux naturels et avaient les yeux riboulants avec des cils naturels très fournis. Le mécanisme des yeux est un élément très important de ces poupées et c’est ce qui fait qu’elles sont différentes des autres. Les poupes des années 50 et 60 ont bénéficié d’un mécanisme des yeux d’excellente qualité et de cils nettement plus fournis et plus doux que les suivantes qui avaient des cils en acrylique. De plus, les dernières poupées ont des cheveux synthétiques et non plus naturels. Les bras et les jambes sont toujours rigides. Sa vaste garde-robe était d’une qualité extraordinaire et ne manquait pas de détails. En hiver, elles portaient des manteaux avec des chapeaux assortis, en été, des robes gracieuses avec dentelles et rubans entrelacés, et des sacs correspondants. Au fil du temps, comme c’est souvent le cas, la qualité est devenue plus faible, mais les tenues n’ont certainement pas perdu de leur charme.
Linda Pirula a été fabriquée jusqu'au début des années 90, époque à laquelle elle pouvait encore être trouvée dans les magasins. A partir du milieu de cette décennie on ne la trouve plus dans aucun magasin et on la rencontre dans les brocantes et foires aux jouets anciens. Aujourd’hui, Linda Pirula est cotée, sa valeur varie de 40 ou 50 euros à 180 euros en fonction de l’état et de l’âge.
Sa taille était idéale pour en faire un objet de collection ou pour servir de souvenir de voyage. Dans chaque boutique de souvenirs, on pouvait trouver une danseuse de flamenco ou un torero, ou autre chose de Typical Spanish. Elles sont habituellement vêtues de costumes régionaux, et ce sont les plus nombreuses, mais on peut en rencontrer de toutes sortes : en tenues de communion, d’hôtesse de l’air, de nounou ou de Heidi, ou même des lampes en forme d’ange ou de vierge. Ces poupées ont également été proposées en forme de bonbonnières avec des bonbons ou de boîtes à musique.
Linda Pirula avait une grande sœur nommée Linda Carla, environ 46 centimètres, qui pouvait être trouvée en version garçon et fille. Ils portaient également des costumes et robes de haute qualité. Comme sa sœur, Linda Carla pouvait avoir différentes tenues, mais la noire hawaïenne était la plus populaire. Ses yeux étaient également du type riboulant. A la différence de sa petite sœur, elle était en celluloïd, avec également une perruque naturelle. La plupart des poupées régionales étaient proposées en couple, avec un garçon aussi richement vêtu.
Comme toutes les poupées à succès, aussi bien Linda Pirula que Linda Carla ont été copiées par d'autres fabricants, et il existait, comme pour presque toutes leurs contemporaines, des poupées très semblables. Il y avait une poupée de taille supérieure, d'environ 28 centimètres, au visage très proche et habillée également en costumes traditionnels. En France, la Maison Bella avait une poupée de la même taille et au corps identique, mais ses yeux n’étaient pas riboulants et elle était faite de celluloïd (Rhodoïd en réalité). Il faut aussi mentionner la poupée Bombon, très similaire, quoique plus brute et en carton piedra (composition).
Je pense que son siège était à Madrid, bien qu’il n’y ait là aucune trace du fabricant. Elles sont également prisées par les collectionneurs. Si vous mettez une Linda Pirula ou une Bombon sue Google, vous pourrez avoir certaines suprises…
La vérité est que Linda Plrula était et est encore tout simplement magnifique. Elle est l'une des poupées préférées d’Ana qui en possède environ 80 dans sa collection, certaines conservées dans leur boîte d'origine. Elles sont les plus jolies comme leur nom l’indique (Linda=belle). Et Ana a une grande affection pour elles, parce qu’elles lui rappellent son enfance, ce qui les rend encore plus attachantes dans le monde de la collection.
Cet article est certainement subjectifs, puisque seule une collectionneuse est interrogée, et ne comporte aucun preuve de ce qui y est affirmé. Mais il est certainement intéressant.
Bien que les poupées soient annoncées comme ayant été créées à Valence, la collectionneuse pense que le siège de la société se trouvait à Madrid, de là la confusion que nous avons déjà rencontrée...
L'article nous confirme en tout cas que Linda Pirula est bien uniquement en polystyrène (3Dhelene a sans doute cassé un jour une Muneca Bombon et pas une Linda Pirula
).
Cette collectionneuse ne parle pas de Rosalinda, on pourrait alors supposer que les poupées plus grandes que 25 cm ne sont pas de Munecas de Alba, mais des copies comme elle le suggère dans le texte.
Nous y apprenons également que pour Ana Maria Brix, Linda Carla est bien la soeur de Linda Pirula (comme nous l'avions découvert par nous-mêmes) et qu'elle aurait un frère, et que ceux-ci sont bien en cellulo.
Il me semble étonnant et compliqué pour un fabricant qui ne produirait en fin de compte que deux modèles (Pirula et Carla, les garçons étant les mêmes poupées que les filles), d'avoir deux lignes de fabrication différentes : pourquoi ne sont-elles pas dans le même matériau ?
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 18 juin 2012, 20:08
par cabriolle
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 18 juin 2012, 20:39
par Parsifal
J'avais a peu près compris le texte.
Remarques :
Rosalinda est proposée avec le petit berlingot au poignet marqué muñecas de Alba.
C'est une Alba , il faut chercher ailleurs les imitations. D'ailleurs je crois que l'auteur se mélange un peu les pinceaux avec les tailles (Carla est plus grande).
Le passage sur la muñequita Bombon est un peu confus.
L'idée neuve qu'on trouve sur le net espagnol est que Bombon aurait été fabriquée par Florido à Madrid. Cela dit le texte ne dit ni quand ni comment.
Cela dit avec les poupées espagnoles avant 1940 c'est l'an Mil.
On n' a pas de trace de la production de Santiago Molina (en activité dès 1925) avant qu'il
ne produise Maricela(1949). De même Isidro Rico a eu une vie avant Cayetana (1946).
En ce qui concerne Carlos de Alba le fait qu'on ait rien trouvé avant n'est pas une preuve en
soi , car les seules traces qu'on ait de Molina et Rico ce sont des en tête de factures , des pub, des photos de fabriques. Mais rien sur leurs poupées respectives des années 20 30 40.
Si on devait s'en tenir qu'aux poupées on ne connaitrait à peu près que Pagès et Florido donc
personne dans la "vallée des poupées". L'histoire serait un peu différente.
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 18 juin 2012, 21:09
par Parsifal
Je signale deux brevets concernant des mouvements oscillants en 1954 et 1960. Les croquis
de celui de 1954 montrent qu'ils s'appliquent clairement aux yeux des poupées
Le titre du brevet
PERFECCIONAMIENTOS EN MECANISMOS DE JUGUETERiA Y ESPECIALMENTE EN LOS MEDIOS PARA PRODUCIR EFECTOS Y MOVIMIENTOS OSCILANTES , BASCULANTES Y ROTATIVOS
C'est peut être pour les Pirula ?
Il faudra attendre un peu pour le texte. Les brevets sont scanés, ils s'agit donc
d'images dont on peu récuper le pdf. Il faut ensuite faire une OCR . Le logiciel n'étant pas paramêtré pour l'espagnol . Il faudra ensuite relire et traduire
Voilà déja l'image :
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 19 juin 2012, 00:13
par Wendy
Je ne sais pas si ce brevet a été utilisé pour les Linda Pirula mais j'ai l'impression que oui : voici la photo des yeux d'une Pirula que j'avais démontés...
j'aime bien comprendre...
yeux pirula.jpg
J'avais imaginé un petit système à l'époque, mais sans les paupières et avec un autre type d'yeux, mais le principe est le même :
Re: Linda Pirula : où on reparle de Carlos Hernandez de Alba
Posté : 19 juin 2012, 07:22
par Parsifal
J'étais a peu près sûr que tu l'avais ouverte pour voir ce qu'elle avait entre les oreilles
Au départ je n'avais trouvé que le brevet de 1960 sur le site espagnol des "patentes".
Le corquis est moins explicite.
Je vais voir ce qu'on peut tirer du texte. Il a l'air aussi alambiqué que celui de Clodrey sur
les coucous.
Cela dit je pense qu'on s'éloigne là d'un simple habilleur de poupée.
En 1954 Carlos de Alba réside 26 place du Caudillo. Ce n'est pas l'adresse donnée plus haut
de la boutique que connaissait la collectionneuse espagnole.